Les
sublimes voûtes de la Sauvegarde de l’Adolescence à Paris ont une nouvelle fois
vibré aux sons des incroyables. Elles ont accueilli, ce jeudi 12 janvier, la
rencontre hivernale de l’agence. Tant pis pour ceux qui voulaient un
réveillon ! Ce fut une galette, plus en phase avec les valeurs de partage
de l’Incroyable Agence…
Les
retardataires ont été aussi nombreux que désirés, mais très vite les effluves
de vin blanc ont égayé les conversations. Au bout de quelques minutes, force
était déjà de constater toutes les synergies, aussi amicales que
professionnelles, que l’Incroyable agence a fait naître depuis sa création.
Deux ans après son lancement, les habitués se reconnaissent, et les
« comment tu vas ? » un peu formels des débuts ont laissé place
à un véritable intérêt pour autrui.
L’autre,
voilà bien le trait d’union des incroyables. Ce fut en substance le message du
président qui, monté sur une estrade aussi bancale qu’inconfortable, délivra un
message urbi et orbi plein d’une sensibilité non feinte. Sans évacuer les
problèmes (et au premier rang d’entre eux la difficulté de l’agence à
communiquer sur ce qu’elle fait), le message a égrené les projets qui avancent
(La porte ouverte, La Sauvegarde) et surtout les bonnes résolutions pour
l’année qui commence : constituer une équipe de rédacteurs pour recenser
les initiatives des équipes et les faire connaître, mettre en place un collège
des annonceurs destiné à récolter des fonds aujourd’hui nécessaires, créer un
trombinoscope des compétences afin que chacun connaisse les talents de son
voisin, démarrer le projet Sol en Si aujourd’hui au point (presque) mort,
démarrer un vrai travail de relations presse.
Livres
et coups de pinceaux ont achevé la soirée. Sur un tableau collectif investi peu
à peu par les dessins des incroyables, les piafs se sont multipliés, rendus
parfois approximatifs par quelques verres de vin. L’échange de livres, une fois
encore, a rappelé à tous que les grandes œuvres sont un port d’attache. On
évita avec bonheur Guillaume Musso, lui préférant Sénèque ou Hemingway.
Ce
dernier n’aurait pas renié l’éloge paradoxal de la lenteur dressé par notre
guide suprême à la fin de son discours. Car à l’Incroyable agence, on est
tortue plutôt que lièvre. Est-ce résister à l’accélération infernale du monde
tel qu’il va ? Pas seulement. Cette lenteur, finalement subie plus que
revendiquée, rend plus crucial que jamais le recrutement de nouveaux membres.
En 2018, espérons-le, la galette se devra d’être un peu plus grande.